Un polyptyque de 7m² en 10 tableaux et une sculpture.
Apocalypse est un mot bien connu du grand
public, car toute catastrophe naturelle d’une certaine ampleur est
ainsi dénommée. Cette vulgarisation du terme n’a cependant pas
contribué à faire connaître le dernier et intéressant livre de la
bible : « L’Apocalypse de Jean ».
Ce texte curieux, est à l’origine d’une
littérature abondante, de la plus réfléchie à la plus farfelue,
de la plus claire à la plus opaque ; mais en matière
artistique, hormis des stéréotypes tels les cavaliers, les
vieillards… il ne semble pas avoir donné lieu à une production
aussi pléthorique, et sa plus célèbre représentation doit bien
demeurer la tapisserie exposée au château d’Angers.
Par delà ces faits, « L’Apocalypse de Jean » porte une
charge spirituelle importante où alternent les descriptions du chaos
d’un monde finissant et l’espoir d’un monde nouveau et apaisé.
Le foisonnement d’images auquel recourt Jean dans son exposé ne
rend guère possible une représentation iconographique intégrale du
contenu de son livre. Il convient donc de faire des choix pour en
donner une interprétation, une version.
Mon premier souci a été d’écarter toute
référence aux clichés, et stéréotypes existants sur le sujet, il
n’y a donc ni cavalier, ni vieillard, ni ange ailé… De même
j’ai écarté certains thèmes, dont un en entier : « la
nouvelle Jérusalem » du dernier chapitre ; ainsi chacun
pourra bâtir la sienne. Celle de Jean n’est que le reflet des
villes de son temps, agrémentées de pierres et métaux précieux
comme matériaux de construction, cette idée de peu d’intérêt ne
me convenait pas, même si ses matériaux sont synonymes de bonheur
et de pureté inaltérables.
Il me restait donc, non par éliminations successives mais par choix,
à traiter l’imaginaire et le fantastique du livre : « les
visions ». Ce choix a été d’autant plus facile que les
visions favorisent la suggestion plus que la description littérale.
La narration de Jean se situe dans un espace sans dimension dont
résulte une impression d’enchevêtrement, de désordre, voire de
chaos, autant de notions qui ont été au centre de l’organisation de tous les tableaux. Enfin
peut être, l’angoisse d’un monde finissant m’a-t-elle plus
attiré que les images, statiques, d’un futur merveilleux.
Restait à faire un choix esthétique, le minimalisme avec un
graphisme ascétique pour chaque épisode peint ou une grammaire
ample et colorée. Je me réserve la possibilité d’une deuxième
version maigre, éthérée, plus tard.
Enfin il est observable qu’à maintes reprises j’ai exploité les
libertés propres aux interprétations : « celui qu’on
ne nomme pas » a toujours une apparence féminine, mais n’a
jamais de visage ; des paysages languedociens connus sont
utilisés…
Les tableaux suivent l’ordre des chapitres,
mais surtout de leurs thèmes. Toutefois les chapitres 3 et 4 qui me
paraissent sans intérêt iconographique ne sont pas traités, et
certains chapitres sont regroupés dans une même peinture (8,9,10 -
11,12,13 - 14,15,16 – 17,18 -19. soit au total 10 tableaux).
Enfin une sculpture unique constitue une sorte de synthèse finale.
Quissac, 10 décembre 2007
1) les
peintures, au format 73cm*100cm, sont peintes à l’huile sur carton
marouflé sur MDF de 6mm
2) la
sculpture de 2 mètres de haut est en bois, polychrome
Apocalypse chapitre 1
Apocalypse chapitre 4
Apocalypse chapitre 5
Apocalypse chapitre 6
Apocalypse chapitre 7
Apocalypse chapitres 8, 9 et 10
Apocalypse chapitres 11, 12, 13
Apocalypse chapitres 14, 15, 16
Apocalypse chapitres 17, 18
Apocalypse chapitre 19
Apocalypse sculpture