mercredi 16 mars 2016

L'apocalypse de Jean



Un polyptyque de 7m² en 10 tableaux et une sculpture.

Apocalypse est un mot bien connu du grand public, car toute catastrophe naturelle d’une certaine ampleur est ainsi dénommée. Cette vulgarisation du terme n’a cependant pas contribué à faire connaître le dernier et intéressant livre de la bible : « L’Apocalypse de Jean ».
Ce texte curieux, est à l’origine d’une littérature abondante, de la plus réfléchie à la plus farfelue, de la plus claire à la plus opaque ; mais en matière artistique, hormis des stéréotypes tels les cavaliers, les vieillards… il ne semble pas avoir donné lieu à une production aussi pléthorique, et sa plus célèbre représentation doit bien demeurer la tapisserie exposée au château d’Angers.
Par delà ces faits, « L’Apocalypse de Jean » porte une charge spirituelle importante où alternent les descriptions du chaos d’un monde finissant et l’espoir d’un monde nouveau et apaisé. Le foisonnement d’images auquel recourt Jean dans son exposé ne rend guère possible une représentation iconographique intégrale du contenu de son livre. Il convient donc de faire des choix pour en donner une interprétation, une version.
Mon premier souci a été d’écarter toute référence aux clichés, et stéréotypes existants sur le sujet, il n’y a donc ni cavalier, ni vieillard, ni ange ailé… De même j’ai écarté certains thèmes, dont un en entier : « la nouvelle Jérusalem » du dernier chapitre ; ainsi chacun pourra bâtir la sienne. Celle de Jean n’est que le reflet des villes de son temps, agrémentées de pierres et métaux précieux comme matériaux de construction, cette idée de peu d’intérêt ne me convenait pas, même si ses matériaux sont synonymes de bonheur et de pureté inaltérables.
Il me restait donc, non par éliminations successives mais par choix, à traiter l’imaginaire et le fantastique du livre : « les visions ». Ce choix a été d’autant plus facile que les visions favorisent la suggestion plus que la description littérale.
La narration de Jean se situe dans un espace sans dimension dont résulte une impression d’enchevêtrement, de désordre, voire de chaos, autant de notions qui ont été au centre de l’organisation de tous les tableaux. Enfin peut être, l’angoisse d’un monde finissant m’a-t-elle plus attiré que les images, statiques, d’un futur merveilleux.
Restait à faire un choix esthétique, le minimalisme avec un graphisme ascétique pour chaque épisode peint ou une grammaire ample et colorée. Je me réserve la possibilité d’une deuxième version maigre, éthérée, plus tard.
Enfin il est observable qu’à maintes reprises j’ai exploité les libertés propres aux interprétations : « celui qu’on ne nomme pas » a toujours une apparence féminine, mais n’a jamais de visage ; des paysages languedociens connus sont utilisés…


Les tableaux suivent l’ordre des chapitres, mais surtout de leurs thèmes. Toutefois les chapitres 3 et 4 qui me paraissent sans intérêt iconographique ne sont pas traités, et certains chapitres sont regroupés dans une même peinture (8,9,10 - 11,12,13 - 14,15,16 – 17,18 -19. soit au total 10 tableaux). Enfin une sculpture unique constitue une sorte de synthèse finale.
Quissac, 10 décembre 2007

1) les peintures, au format 73cm*100cm, sont peintes à l’huile sur carton marouflé sur MDF de 6mm

2) la sculpture de 2 mètres de haut est en bois, polychrome









Apocalypse chapitre  1





Apocalypse chapitre 4




Apocalypse chapitre 5




Apocalypse  chapitre 6




Apocalypse chapitre 7




Apocalypse chapitres 8, 9 et 10





Apocalypse chapitres 11, 12, 13



Apocalypse chapitres 14, 15, 16





Apocalypse chapitres  17, 18




Apocalypse chapitre 19



Apocalypse sculpture